"Réduire, soumettre" : ...les pechiez des orgueilleux et des haultains (...) par ma propre vertu ay je abaissié et soubzmis (Mir. femme, 1368, 181).

Empl. trans. "Laisser, donner" : ...et tant pour ce qu'elle nous en a donné et abandonné. (Mir. femme, 1368, 181).

[En parlant de céréales à faucher] : S'avez gangnages a abatre, Voulentiers en merchanderons Et si les vous abaterons (Mir. femme, 1368, 186).

Empl. trans. "Multiplier" : Vierge de pechié pure (...) Vueillez vostre grace habonder En mon cuer. (Mir. femme roy Port., c.1342, 189). ...bien estes deceu Quant vous ne savez recongnoistre Au vray Dieu celui qui fait croistre Les biens dessus terre et habonde (Mir. st Ign., 1366, 96).

Estre pris d'accès : Je friçonne toute, par foy, Et sens bien que d'acès sui prise (Mir. femme, 1368, 189).

En partic. : ...il est de la mére acointe Et de la fille. (Mir. femme, 1368, 184).

Accompagné à qqn/les qqn. "Lui tenant compagnie" : Chastellaine, bon jour aiez, Et ceste doulce compagnie, Qui a vous est acompagnie, Gart Diex de mal. (Mir. femme roy Port., c.1342, 158). ...car elles [les saintes ames] sont assemblées et acompagniées a la glorieuse vierge Marie (Mir. Oton, c.1370, 318). Mon chier seigneur, honneur et joie vous doint Dieux (...) Et a ma dame la royne Que les vous voy acompaignie. (Mir. Berthe, c.1373, 185).

Avoir acorde à qqn : Dieu (...), Vostre grant misericorde Fait pecheurs avoir accorde A vous (Mir. femme, 1368, 215).

[L'obj. désigne une chose] "Consentir à" : Vous me pouez la mort donner Se vous ne voulez accorder Ma voulenté. (Mir. femme roy Port., c.1342, 164). Sire, se vo vouloir l'accorde, Jusques a ce puiz ci venez (Mir. st J. Paulu, c.1372, 142).

"Lien, boucle" : Or ça, lier par les costez A ceste estache ci vous vueil ; Et puis referay un acueil Par le col et par la poitrine (Mir. femme, 1368, 213).

"Payer cher (un méfait, la naissance d'un enfant...)" : Acheter li feray son tort. (Mir. femme, 1368, 210). De ceste fille qu'achetée A moult, tant a griefs maulx eu. (Mir. fille roy, c.1379, 21). La sanz fin acheteras chiére La paine que me fais porter. (Mir. st Lor., 1380, 190).

Empl. trans. "Affliger" : Car je tieng fermement cecy Que moult les adole et les blesce Ma mort, et met en grant tristesce (Mir. femme, 1368, 214).

P. métaph. : Vierge (...) Des desvoiez adresce et port, Dame, donnes nous ton confort (Mir. femme, 1368, 203).

"Conduire, guider" : Un garçon vi qui sanz mesprendre En une sente m'adresça (Mir. femme roy Port., c.1342, 167). Et touz jours m'a fait compagnie Ceste dame, et si adressie Que depuis ne m'a point laissie. (Mir. st J. Paulu, c.1372, 145).

S'adresser à + inf. "S'appliquer à" : Procéde le prestre et s'adresce A oultre pardire sa messe (Mir. femme, 1368, 227).

Empl. impers. : S'il li en est advenu mal, Il le devoit par droit avoir. (Mir. femme roy Port., c.1342, 196). Je ne doubt point, conment c'on die, Que ci ne viengne. L'ABBESSE. Alons donc, aviengne qu'aviengne, Noz places prendre et nous seons (Mir. nonne, 1345, 312). Mais, puis que, sanz moy appeller, La chose fault ainsi aler, Aviengne qu'en peut avenir. (Mir. Clov., c.1381, 221).

Avoir affaire : Chiére cousine, je vous pri Que vous viengnés avecques mi Ou j'ay affaire. (Mir. femme roy Port., c.1342, 174).

Bonne affaire : Une autre li feray avoir, Fille de roy ; au dire voir, C'est bon afaire. (Mir. femme roy Port., c.1342, 173).

"Rang" : A roy de si puissant affaire Con vous estes n'appartient mie De faire telle villenie. (Mir. femme roy Port., c.1342, 170). Se j'estoie de vostre affaire, Chier sire, et de vostre valeur (Mir. fille roy, c.1379, 80).

Au fig. "Purifier" : Soies (...) Mon refuge, si qu'ains ma fin Faces m'ame si affiner Que, quant ce corps devra finer, Eschiver puist d'enfer l'ombrage (Mir. femme, 1368, 182).

Affiner de qqc. : Vous servirez (...) Celle sainte vierge royne (...) Qui fera voz cuers afiner De touz pechiez. (Mir. femme roy Port., c.1342, 201).

Part. passé : ...circumdata varietate (...) affublée ou adournée par diversité, c'est a dire de la multitude des vertuz et des graces (Mir. ev. arced., c.1341, 104). ...mulier amicta sole (...) il vit une femme affublée du soleil et avoit la lune soubz ses piez (...) Par ceste femme j'entenz la vierge benoiste, qui du soleil de justice fu affublée (Mir. femme, 1368, 181).

Aider qqn/qqc. : M'ame sequeur et m'ame aide, Car li corps iert tost excilliez (Mir. femme, 1368, 212).

Loc. Si/se m'aist Dieu : Chiére amie, je vous affi Que je vous en ameray miex Cent mille foiz, si m'aist Diex ! (Mir. femme roy Port., c.1342, 164). Vous dites voir, se m'aist Diex. (Mir. st Guill., c.1347, 13).

"Mettre qqn à l'aise" (confort) : Conme mon seigneur droiturier Vous vueil a mon pouoir aisier En vostre hostel. (Mir. femme roy Port., c.1342, 157). Mais que venu soit mon vallet, M'amie, nous vous aiserons De tout ce qu'aisier vous pourrons (Mir. st J. Paulu, c.1372, 110). Dame, se voulons hebergier Ceens, nous pourrez vous aisier De vivre et de lis pour dis hommes (...) ? (Mir. roy Thierry, c.1374, 330).

Empl. impers. "Faire jour" : Or l'emportons, sanz faire plait, Ou puis, ains qu'il soit adjourné. (Mir. femme roy Port., c.1342, 175).

[Les modalités du mouvement ne sont pas spécifiées] : ...en alant nous fault dire (...) Te Deum laudamus. (Mir. enf. diable, c.1339, 54). Seigneurs, il est d'aler saison (Mir. ev. arced., c.1341, 120). Je lairay les levriers aler. (Mir. femme roy Port., c.1342, 152).

À l'impér. : ...alez, dame, alez ; Je vous suivray. (Mir. femme roy Port., c.1342, 184).

Empl. abs. [Le terme du mouvement n'est pas indiqué, mais il est contextuellement déterminable] : Amis, se dieu te doint honneur, Va, si li di c'uns chevaliers L'atent ici (Mir. femme roy Port., c.1342, 156).

[En parlant de pers.] : Or a volu ceste vierge establir Pour nous garder d'aler a dampnement (Mir. femme, 1368, 234). Nigomire, est alé a fin Et mis en terre. (Mir. Clov., c.1381, 243).

[Sans terme indiqué] : Doulxe mére, alons men ["allons m'en"] aussi [l. aussi ;] Vous trois li ferez compagnie. Alons nous en, mére et amie, D'autre part es cieulx moy et vous. (Mir. enf. diable, c.1339, 52). Mais elle dist ier bien a my Vraiement qu'elle s'en iroit (...) ; Pour tant ose je bien cuidier Qu'alée en est. (Mir. femme roy Port., c.1342, 187). Puis que convent est endormiz, Il esconvient que je m'en aille (Mir. nonne, 1345, 325). Or ça, au baptesme en alons, Et touz en alant chanterons. (Mir. st Sev., 1362, 236). Seigneurs, il est maishui saison D'aler m'en ; de vous pren congié (Mir. ste Bauth., c.1376, 111). ...ne savons S'a l'ostel retourné sera Ne conment besongnié ara Puis qu'en ala. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 297).

Grand allure : Aler m'en vueil grant aleure La ou la vierge si m'envoie (Mir. femme roy Port., c.1342, 197).

"Ame, principe spirituel de création divine" : ...c'est a dire la pardurable estableté de l'ame (Mir. femme roy Port., c.1342, 150).

[Avec une nég.] : Puis que vous avoir la [fille] voulez, Ja pour ame ne la lairez : A vous en est. (Mir. femme roy Port., c.1342, 168). Sevestre, il est bien matinet. Egar : encore ame n'y est Qu'entre nous deux. (Mir. femme, 1368, 185).

[Avec une nég.] : Puis que vous avoir la [fille] voulez, Ja pour ame ne la lairez : A vous en est. (Mir. femme roy Port., c.1342, 168). Sevestre, il est bien matinet. Egar : encore ame n'y est Qu'entre nous deux. (Mir. femme, 1368, 185).

[Avec un déterm. indéf.] : J'ameroye miex a mourir, Que ce que je vous encusasse Ne qu'a nul ame j'en parlasse (Mir. femme roy Port., c.1342, 176). Se Dieu plaist, assez tost venra Aucune ame qui nous fera Gaingner monnoie. (Mir. femme, 1368, 185). Dame royne, or tost bonne erre Envoiez me voz deux filz querre Par aucun ame. (Mir. ste Bauth., c.1376, 110).

[Avec un déterm. indéf.] : J'ameroye miex a mourir, Que ce que je vous encusasse Ne qu'a nul ame j'en parlasse (Mir. femme roy Port., c.1342, 176). Se Dieu plaist, assez tost venra Aucune ame qui nous fera Gaingner monnoie. (Mir. femme, 1368, 185). Dame royne, or tost bonne erre Envoiez me voz deux filz querre Par aucun ame. (Mir. ste Bauth., c.1376, 110).

S'amesurer en qqc. "Se tenir dans" : Dont doit vraiz cuer qui en bien s'amesure Estre touz diz en telle audicion. (Mir. femme, 1368, 233).

En apostrophe : LE SEIGNEUR. A Dieu, chier filz et ami doulx, Vous conmant jusqu'au reveoir. (Mir. enf. diable, c.1339, 28). LE FILZ. (..) Faites moy voie, je vous pry : Chascun en arez deux ; tenez. PREMIER SERGENT D'ARMES. Il [les florins] sont bon, mon ami : passez. (Mir. enf. diable, c.1339, 31). LE ROY. Tu [le varlet] as dit voir, mon ami doulx (Mir. femme roy Port., c.1342, 153). DEUXIESME NONNE. (...) Doulz ami chier, A vous m'en vien. LE CHEVALIER. Doulce amie, puis que vous tieng, Je sui hors de toute tristesce Et plain de joie et de leesce. (Mir. nonne, 1345, 334).

[En parlant de mari et femme] : GUILLAUME. (...) Fille, est ce voir Que je t'oy dire ? LA FILLE. Il est ja jaune conme cire. Pére, ne me creés vous mie ? Lasse ! sanz ami sui amie ? Povre et deserte. GUIBOUR. Ha ! belle fille, quelle perte ! (Mir. femme, 1368, 193). LA FILLE. Lasse ! mére, il ne m'appelloit Touz jours que s'amie ou sa suer (Mir. femme, 1368, 193).

[En parlant de mari et femme] : GUILLAUME. (...) Fille, est ce voir Que je t'oy dire ? LA FILLE. Il est ja jaune conme cire. Pére, ne me creés vous mie ? Lasse ! sanz ami sui amie ? Povre et deserte. GUIBOUR. Ha ! belle fille, quelle perte ! (Mir. femme, 1368, 193). LA FILLE. Lasse ! mére, il ne m'appelloit Touz jours que s'amie ou sa suer (Mir. femme, 1368, 193).

Amordre qqc. à + inf. "L'exciter à" : ...bien doy mes poins destordre Et a plourer mes yeulx amordre, Quant j'ay perdu le doulz Aubin (Mir. femme, 1368, 193).

"Qui a vécu autrefois, à une époque plus ou moins reculée" : ...Marie preceda, c'est a dire fu avant les siécles, voire avant les siécles des anges, les siécles des anciens, les siécles de ceulx qui maintenant sont et qui jamais seront. (Mir. femme, 1368, 180). ...ce il est dit des anciens péres (...) En patribus tuis aglutinatus est Dominus et amavit eos : que Dieu s'est a eulx adjoint et aglutiné et les a amez (Mir. st J. Paulu, c.1372, 92).

[Inquiétude morale] : Or suis j'angoissée de touz Les coustez que femme peut estre : Je voy mon compaignon mort estre ; Je voy pére et mére en peril D'estre a honte mis a essil ; Je mesme sui prise et liée (Mir. femme, 1368, 202).

[L'obj. désigne une pers.] "Prédire la venue de qqn" : ...tu [Marie] es la joie des anges, desquieulx tu es saluée et annoncée ; tu es l'onneur aux Juifs, desquelx tu es née et prophetisée (Mir. femme, 1368, 180).

Empl. trans. [En parlant du péché, qui empêche la personne de voir] "Obscurcir" : Vierge pure, sainte lumiére, Qui ceulx pouez enluminer Qu'ennemis a fait aombrer Par pechié (Mir. femme roy Port., c.1342, 189).

Part. prés. empl. abs. : ...Qu'ennemis a fait aombrer Par pechié ort et aombrant Et de tenebres encombrant (Mir. femme roy Port., c.1342, 189).

[Suivi d'un compl. introd. par de] : Bien savez (...) que pucelle ne sui mie . Se mon seigneur s'en apperçoit, Jamais ne m'amera par droit (Mir. femme roy Port., c.1342, 183).

[Suivi d'une prop. introd. par que] : Ma cousine en ombre de moy Fis couchier avecques le roy, Pour ce qu'il ne s'aperceust Que mon pucellage n'eust. (Mir. femme roy Port., c.1342, 191).

Empl. abs. "Préparer" : LE CHEVALIER. La besongne est appareillie Pour quoy j'alay. LE ROY. Vous avez eu grant delay Pour appareillier tant et plus. (Mir. femme roy Port., c.1342, 178).

Part. prés. en empl. adj. "Manifeste" : A ceste dame aparant Est, qui royne est humaine, Que vraie amour vous y maine. (Mir. femme roy Port., c.1342, 195). ...quant il avenra Qu'aucun malfaitteur a garant, Pour quelque meffait apparant Qu'il ait fait, s'en fuit en l'eglise... (Mir. st Sev., 1362, 214).

"Convenir à qqn" : ...il n'est mie orendroit poins De faire noces ne l'arroy Tel conme il appartient a roy. (Mir. femme roy Port., c.1342, 181).

Empl. abs. Il appartient. "C'est juste, convenable. Il le faut" : LE CHASTELLAIN. (...) si devisons En quelle guise ouvrer pourrons Pour nostre honneur. LA CHASTELLAINE. Vous dites bien, mon chier seigneur : Il appartient. (Mir. femme roy Port., c.1342, 166). Aussi feray j'et porteray Ce vaissel honnorablement. Il appartient bien vraiement, C'est chose digne. (Mir. ev. N.D., c.1348, 78). Je feray ce qui vous plaira, Sire, il appartient et est droiz. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 289).

"S'adresser à qqn à haute voix" : Il a bien pris a son delit Le cras de ceste matinée. Va l'appeler, va, po senée, Di qu'il se liéve. (Mir. femme, 1368, 191). Alons men sanz plus sermonner : On nous appelle. (Mir. st Alexis, 1382, 284).

En partic. "Désir de manger ou de boire" : Or ça, de par Dieu, seons nous Tout ensemble, si mengerons, Car bon appetit en avons. (Mir. femme roy Port., c.1342, 159). Versez, sus ! (...) cest oison m'a appetit Donné de boire. (Mir. roy Thierry, c.1374, 305).

[Un but à réaliser] Approcher qqc. : Jamais en mon cuer n'aray joie Si aray estaint mon reprouche ; Mais je ne vois conment l'approuche, Se n'est par la mort de mon gendre. Certainement il me fault tendre Conment je la puisse approuchier. (Mir. femme, 1368, 186).

RELIG. : ...on la doit bien nommer branche d'amour, Dont l'arbre vint de la Jessé lignie. (Mir. femme, 1368, 231).

[L'obj. désigne une pers.] : ...dont elle fu condampnée a ardoir (Mir. femme roy Port., c.1342, 151).

Part. prés. : De son corps fauldra faire un haste Ardent en flame. (Mir. femme, 1368, 213).

De gentil/grand arroi. "De noble lignée" : Bien doy loer (...) La doulce vierge debonnaire, Qui tant m'a volu d'onneur faire (...) que j'avray roy A mari de gentil arroy (Mir. femme roy Port., c.1342, 166). Il en y a une autre après En Boesme, fille du roy, Qui est homme de grant arroy, Puissant et noble. (Mir. ste Bauth., c.1376, 83).

"Train de vie" : ...il n'est mie orendroit poins De faire noces ne l'arroy Tel conme il appartient a roy. (Mir. femme roy Port., c.1342, 181).

C'est assavoir. "À savoir, c'est-à-dire" : Le second bien du mariage espirituel est le bien de foy : c'est assavoir que personne n'aime nulle chose fors Dieu. (Mir. femme roy Port., c.1342, 150). Et pour ce elle met cy deux choses, c'est assavoir prerogative de beneurté et plenitude de poesté. (Mir. march. larr., c.1349, 91).

[L'obj. désigne une action] : Puis penseray d'assemiller Ci la besongne (Mir. femme, 1368, 188).

"Marier" : Car fait nous a grace moult grant De ce qu'a un si bon enfant Avons nostre fille donnée, Qu'estre ne pouoit assenée Miex (Mir. femme, 1368, 183). Nous vous prions qu'a un bon filz, Nostre ami, la [une fille] vueilliez donner, Car nous le voulons assener (Mir. st Alexis, 1382, 295).

Asséner à son chemin : ...j'eu le cuer si esperdu Que je ne sceu quel part aler Ne a mon chemin assener (Mir. femme roy Port., c.1342, 157).

Empl. trans. "Rassurer qqn" : Quant a ce pens, ce penser m'asseure, Qu'Amour me tient en sa proteccion. (Mir. femme, 1368, 235).

"Caractère" : Dame plaisant, gente et de noble atour... (Mir. femme, 1368, 233).

"Parure" : ...je souloie estre vestue Richement et de grans atours (Mir. femme, 1368, 225).

"Atteindre le moyen de faire qqc." : ...jamais ne cesseray De penser tant que j'aie attaint Conment ce renom soit estaint C'on m'a sus mis. (Mir. femme, 1368, 185).

Sans plus faire attente : Je m'en vois, sanz plus faire attente, Aux champs visiter mes gaignages (Mir. femme, 1368, 177).

"Don fait aux pauvres par charité" : DEUXIESME POVRE. E ! Dieux, est il homme ne fame Qui me reconfort d'une aumosne ? (Mir. femme, 1368, 222).

Donner s'aumosne : Que Dieu (...) Li vueille aider qui m'aidera Et qui s'aumosne me donrra ! (Mir. femme, 1368, 222). Donnez moy pour la Dieu amour Vostre aumosne, dame Guibour. (Mir. femme, 1368, 222).

Donner s'aumosne : Que Dieu (...) Li vueille aider qui m'aidera Et qui s'aumosne me donrra ! (Mir. femme, 1368, 222). Donnez moy pour la Dieu amour Vostre aumosne, dame Guibour. (Mir. femme, 1368, 222).

[Avec compl. introd. par comme] : LE ROY. Or faites pour moy autretel Conme de vous, ne plus ne moins. Je sui uns petiz chastellains Ceens maishui. (Mir. femme roy Port., c.1342, 157).

"Se disposer à qqc., entreprendre qqc." : De la faire venir t'avance Ou tu morras de mort cruelle. (Mir. march. larr., c.1349, 107). Sire, il convient c'on s'en avance Alons bonne erre. (Mir. chan., c.1361, 161). Gabriel, or y vas briefment, Et di que de venir s'avance, Et que c'est d'offrir l'ordenance Cierge a ce jour. (Mir. femme, 1368, 227).

"Sens, raison" : LE ROY. Barlaam, di : qui t'a meu Que de toute honneur desnué T'es pour estre en vilté mué ? Folz, bien as perdu ton avis (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 253). La me troubla sens et avis Li ennemis par tel devis Que depuis touz jours ma pensée A esté mise (...) A ce (...) Que feisse morir mon gendre (Mir. femme, 1368, 204).

"Observer, regarder" : Je vueil la chandelle alumer, Pour miex congnoistre et aviser Quelz homs il est. (Mir. femme roy Port., c.1342, 174). ...onques mais (...) Je ne vy telle beste en boys. Arrestez vous (...) Adviser la vueil d'ainsi loing. (Mir. st J. Paulu, c.1372, 129). Quant nu despoulié te seras Et qu'entrer ou bain deveras C'on a fait pour toy adviser... (Mir. fille roy, c.1379, 103).

[L'obj. désigne une chose matérielle] "Être en possession de qqc., en disposer" : ...ma dame, je vous pri Q'un livre aie cy sanz detri D'evangilles (Mir. Theod., 1357, 83). ...com plus sueffre, plus ai force De plus souffrir. (Mir. st Ign., 1366, 109). ...sur toute gent des siécles terriens et en tout le peuple des siécles celestiens ai je premiére eu seigneurie et puissance (Mir. femme, 1368, 181).

"Subir qqc." : Jhesu Crist la vueille garder De pis avoir. (Mir. femme roy Port., c.1342, 187). ... si que pour temptacion qu'ilz aient ilz ne delaissent point la voie de penitence (Mir. st Ign., 1366, 72). J'ai puis eu trop povreté (Mir. emper. Romme, 1369, 311).

[L'obj. désigne une partie, un aspect de qqn ou qqc.] : Je suis sanz cause diffamée (...) Dont triste et dolent ai le cuer (Mir. femme, 1368, 187).

[Auxiliaire d'assertion (avecsi)] : LE CHASTELLAIN. Fille, prenez le pot lavoir, Si faites laver mon seigneur (...) LA FILLE. Biau pére, vous avez dit voir : Sire, lavez. LE ROY. Ma chiére amie, si aiez ; ça, je le prendray bien de vous. (Mir. femme roy Port., c.1342, 159).

[Auxiliaire de temps ou d'aspect, servant à former les temps composés] : Ce Sathan mon enque a tumbé (Mir. st J. Cris., c.1344, 278). Dieux ! ou ai j'esté ? (Mir. femme, 1368, 229).

Part. passé. Bien avoiié. "En bonne voie" : Boutez vous touz deux la dedens ; Je ne mengeray mais des dens Si le vous aray envoié. Or est mon fait bien avoié, Si venist : je n'ay ceens ame (...) Il ne peut estre qu'il ne viengne Assez tost. (Mir. femme, 1368, 188).

[L'obj. désigne une chose matérielle] : Demande li cui il bailla La clef que sa femme et s'amie Li bailla (Mir. femme roy Port., c.1342, 196).